A peine inventée, l'écriture gravera déjà sur la pierre les rituels magiques traditionnels de la civilisation de Sumer, nous faisant parvenir 7000 ans plus tard les messages de leurs dieux.
Si l'on considère l'architecture sociale des anciennes civilisations, nous constatons que les groupements à vocation initiatiques en formaient le cœur.
Aux époques antiques, l'initiation constitue un véritable métier et permet à l'initié de s'intégrer dans le corps social. Nul ne peut devenir roi sans avoir été initié. Ainsi il n'y a pas avant l'ère chrétienne de sociétés secrètes au sens ou nous l'entendons actuellement; puisque les groupements initiatiques participent au gouvernement des royaumes.
C'est on ne peut plus vrai en Egypte antique ou pendant des millénaires, Pharaon fut à la fois initié mystique, dieu vivant, et roi.
Le Ka, principe magique de l'être, fluide vital, est sans doute resté une référence incontournable dans les explications actuelles de la magie.
Sa manipulation se fait en parallèle avec celle des métaux (l'or le symbolise), le travail de la pierre (la plus haute et spirituelle des initiations) et l'origine de l'alchimie. Isis est alors La Déesse de La Magie et l'Egypte à son apogée.
En Grèce antique; alors que les inventeurs de notre science et notre rationalisme étaient des initiés mystiques du plus haut degré (citons Euclide, Pytagore, Aristote), la magie était présente à la fois dans les pratiques religieuses, le pouvoir, la vie quotidienne et les associations initiatiques dans lesquelles aujourd'hui nombre de sociétés secrètes veulent voir leurs origines. Les principales sont: Les Mystères d'Isis, les Mystères d'Eleusis et l'Ordre de Pytagore.